RHI
ZOME
souvenirs, éclats, textes, films
évoqués/invoqués lors du séminaire "Etat des lieux"
du Parcours Réalisation et création
entre 2016 et 2018
ZONE
17-18
quelques mouvements, impressions, textes, chants, espoirs, lieux, désirs, partagés...
séminaire
ETAT DES
LIEUX 2017/
2018
« Nous sommes tous des subjectifs,
c’est-à-dire que les objets qui nous entourent sont vus à travers nos yeux et jugés à l’intérieur. »
Au commencement, le mot
« Le cinéma, c'est un stylo, du papier
et des heures à observer le monde et les gens. »
De ce jour et jusqu’à la fin de ta vie, on ne
fera qu’un, l’un parlera et l’autre rimera, que choisis-tu ?
Toi parle et moi je vais en faire des rimes.
....en route vers le PARADIS
Qu'elle soit courtisane, érudite, ou dévote,
péninsule de bruits, des couleurs, et de l'or,
ville marchande et rose, voguant comme une flotte
qui cherche à l'horizon la tendresse d'un port,
elle est mille fois mort, mille fois revécue.
Beyrouth des cents palais, et Béryte des pierres,
où l'on vient de partout ériger ses statues,
qui font prier les hommes, et font crier les guerres.
« Un récit est une respiration commune, un corps retrouvé. Une histoire peut vous laisser le
souffle coupé ? Donc elle peut vous redonner le souffle quand êtes mourant. »
Le jeune homme immature porte en lui pendant longtemps une
nostalgie de la sécurité et de l'unité de cet univers qu'il emplissait à lui
seul tout entier à l'intérieur de sa mère, et il éprouve de l'angoisse (ou
de la colère) face
au monde adulte de la relativité où il est englouti
comme une gouttelette dans un océan d'altérité.
...Ses femmes aux yeux de plages qui s'allument la nuit,
et ses mendiants semblables à d'anciennes pythies.
À Beyrouth chaque idée habite une maison.
À Beyrouth chaque mot est une ostentation.
À Beyrouth l'on décharge pensées et caravanes,
flibustiers de l'esprit, prêtresses ou bien sultanes.
Qu'elle soit religieuse, ou qu'elle soit sorcière,
ou qu'elle soit les deux, ou qu'elle soit charnière,
du portail de la mer ou des grilles du levant,
THE MOTORCYCLE
BOY REIGNS !
je voudrais créer des formes pour qu'à la fin
elles puissent disparaître
C'est pourquoi les jeunes gens sont des monistes passionnés, des
messagers de l'absolu ; c'est pourquoi le poète trame l'univers privé de
ses poèmes ; c'est pourquoi le jeune révolutionnaire revendique un
monde radicalement nouveau forgé d'une seule idée ; c'est pourquoi ils
n'admettent pas le compromis, ni en amour, ni en politique.
qu'elle soit adorée ou qu'elle soit maudite,
qu'elle soit sanguinaire, ou qu'elle soit d'eau bénite,
qu'elle soit innocente ou qu'elle soit meurtrière,
en étant phénicienne, arabe ou routière,
en étant levantine, aux multiples vertiges,
comme ces fleurs étranges fragiles sur leurs tiges,
Beyrouth est en orient le dernier sanctuaire,
où l'homme peut toujours s'habiller de lumière.
« À ceci: 80% des
éléments et objets qui nous aident à vivre ne
sont qu’aperçus par nous dans la vie
courante, tandis que 20% sont vus.
J’en
déduis que le cinématographe fait cette
révolution de nous faire voir tout ce qui n’a
été qu’aperçu. Projetez ces éléments tout
neufs, et vous avez vos drames,
vos comédies
dans un plan uniquement visuel et
cinématographique.
Le chien qui passe dans
la rue n’est qu’aperçu. Projeté à l’écran, il
est vu, tellement que toute la salle réagit
comme si elle découvrait le chien. »
N’ayez pas peur, il n’y a plus rien à perdre
RHI
ZOME
ZONE
16-17
quelques traces des livres, désirs, films, idées, peintures, cris, poèmes, lumières, mouvements partagés
séminaire ETAT DES LIEUX 2016/2017
l'essentiel, qui est l'amour, m'aura manqué. J'ai été aimé, oui, mais je n'ai pas su aimer – ou pas pu, c'est pareil.
Un éclair...puis la nuit !
(…) est-ce que ma vie a été réussie ? (…) l'essentiel, qui est l'amour, m'aura manqué. J'ai été aimé, oui, mais je n'ai pas su aimer – ou pas pu, c'est pareil.
Le ciel cligne des yeux et la lune se cache entre les cheminées. Les agents muets et sans rien voir maintiennent l'ordre.
Et puis, après la vague, je t'ai choisie, nous nous sommes choisis et ce n'est plus pareil. (…)
La rue est toute noire et la saison n'a pas laissé de traces. J'aurais voulu sortir et l'on retient ma porte. Pourtant là-haut quelqu'un veille et la lampe est éteinte.
Tandis que les becs de gaz ne sont plus que des ombres, les affiches se poursuivent le long des palissades. Écoute, l'on n'entend le pas d'aucun cheval.
La nuit seule connaît l'endroit où ils se réunissent. Dès le matin ils auront revêtu leurs couleurs éclatantes. A présent tout se tait.
Personne n'a pu se reposer en toute confiance dans mon amour et je ne me reposerai, à la fin, dans l'amour de personne. (…)
Cependant un cavalier géant court sur une danseuse et tout se perd en tournant derrière un terrain vague.
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